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Zero Trust et MFA Fin du mot de passe seul : La nouvelle norme de cybersécurité en 2025

Table des matières

Introduction : Pourquoi le mot de passe seul n’est plus suffisant

La combinaison de l’approche Zero Trust et MFA (Multi Factor Authentication, voir notre article sur Zero Trust le guide pratique) s’impose aujourd’hui comme une référence incontournable en cybersécurité. Mais qu’en est-il vraiment ? Cette nouvelle norme est-elle réellement adaptée à toutes les entreprises, quels que soient leur taille ou leur secteur ? Entre engagement fort, promesses de sécurité et écueils potentiels, analysons ensemble les enjeux concrets de cette transformation.

Pendant des décennies, le mot de passe a été la clé de voûte de la sécurité informatique. Chacun s’est habitué à créer, mémoriser et parfois réutiliser une multitude de mots de passe, souvent peu robustes. Pourtant, la multiplication des cyberattaques a prouvé les limites de ce système : le vol d’identifiants, le phishing, les bases de données piratées ont rendu le simple mot de passe largement insuffisant pour protéger les accès sensibles.

Aujourd’hui, la menace ne se limite plus aux grandes entreprises : PME, collectivités, établissements de santé… toutes les organisations sont concernées. Le constat est clair : s’appuyer uniquement sur un mot de passe expose à un risque majeur, tant pour la confidentialité des données que pour la continuité des activités.
En 2025, le consensus s’est donc établi autour d’une nouvelle norme : renforcer l’authentification par des méthodes avancées, dont le modèle Zero Trust et MFA, qui transforment la sécurité des accès.

Zero Trust : principes et atouts pour les entreprises

Adopter le Zero Trust, c’est accepter une transformation en profondeur de la manière dont on conçoit la sécurité informatique. Fini le “périmètre de confiance” : chaque utilisateur, chaque appareil, chaque requête est considérée comme potentiellement à risque, même à l’intérieur du réseau. Cela signifie qu’on ne fait plus confiance aveuglément à ce qui est “interne”, car l’expérience a montré que les menaces viennent autant de l’extérieur que de l’intérieur.

Le cœur du Zero Trust repose sur trois piliers majeurs :
D’abord, la vérification systématique de chaque identité : aucun accès n’est accordé sans authentification stricte, et chaque tentative d’accès est loggée et analysée en temps réel. Ensuite, la micro-segmentation du réseau, qui consiste à diviser l’infrastructure en petites zones cloisonnées : une attaque sur une zone ne permet plus d’accéder à toutes les ressources. Enfin, l’application stricte du principe du moindre privilège : chaque collaborateur ne dispose que des accès strictement nécessaires à ses fonctions.

Cette philosophie s’adapte parfaitement à la réalité du travail moderne : mobilité, télétravail, cloud computing, multiplication des applications SaaS. Avec Zero Trust, une entreprise peut déployer ses outils sur différents environnements tout en maintenant un haut niveau de contrôle. Selon une étude relayée par arescom.fr, plus de 60 % des organisations françaises ont déjà intégré le Zero Trust dans leur stratégie de sécurité numérique, signe d’une adoption massive et durable.

Toutefois, il faut reconnaître que la démarche Zero Trust n’est pas toujours facile à déployer. Certains experts, comme ceux cités sur rm3a.fr, mettent en garde contre une approche dogmatique ou mal adaptée au contexte métier. Le succès réside dans la personnalisation du dispositif et l’accompagnement des équipes.

L’explosion de la MFA en 2025 : contexte, enjeux et obligations

Parallèlement à Zero Trust, l’authentification multifacteur (MFA) a pris une importance considérable dans le paysage de la cybersécurité. Alors qu’il y a quelques années, la MFA était réservée aux environnements les plus sensibles, elle est aujourd’hui devenue incontournable, voire imposée par les fournisseurs de services majeurs.

Depuis mai 2025, par exemple, Microsoft impose la MFA pour l’accès à ses environnements cloud. Concrètement, cela signifie que l’accès avec un simple mot de passe n’est plus autorisé : si l’entreprise n’a pas activé la MFA pour ses comptes professionnels, ceux-ci peuvent tout simplement être bloqués (plus d’infos sur iroquois.fr). D’autres géants comme Google ou AWS suivent la même logique.

Mais ce mouvement n’est pas seulement le fait des éditeurs : la réglementation française s’y met aussi. La CNIL, à travers la délibération n°2025-019, recommande officiellement la MFA pour tous les accès sensibles, afin de respecter le RGPD et ses exigences de sécurité. Les secteurs les plus critiques (banques, santé, administrations) affichent désormais des taux d’équipement dépassant les 80 %.

Pourquoi ce changement radical ? Parce que la MFA, en associant plusieurs facteurs indépendants (un mot de passe, un code reçu sur le téléphone, une donnée biométrique), démultiplie la difficulté pour les pirates informatiques. Même si un mot de passe est compromis, il devient quasi impossible d’accéder sans le second facteur.

Avantages et limites de Zero Trust et MFA

L’association Zero Trust et MFA marque une avancée majeure pour la cybersécurité d’entreprise. Concrètement, ces approches réduisent considérablement la surface d’attaque. Un pirate ayant réussi à subtiliser un mot de passe devra aussi compromettre un second facteur, ce qui est souvent hors de portée pour la majorité des cybercriminels.
De plus, en cas d’incident, la micro-segmentation permet de limiter les dégâts à une seule zone du réseau : les mouvements latéraux sont stoppés nets.

Mais il serait malhonnête de prétendre que ces solutions sont sans défaut. Leur mise en œuvre suppose des investissements conséquents, tant en logiciels qu’en formation des utilisateurs. Les premiers déploiements peuvent entraîner une certaine fatigue ou frustration, surtout si l’expérience utilisateur est mal pensée (multiplication des notifications, oubli des mots de passe, erreurs lors de l’authentification biométrique…).
Enfin, il faut veiller à accompagner le changement pour ne pas susciter de résistance interne, et à choisir des solutions adaptées au contexte et au niveau de maturité de l’organisation.

Pour une analyse nuancée de ces enjeux, je vous invite à consulter cet article d’expertise.

La vraie valeur ajoutée pour la cybersécurité des entreprises

Au-delà des aspects techniques, la réelle plus-value de Zero Trust et MFA se trouve dans la capacité à reprendre le contrôle sur la sécurité des accès, tout en conservant une expérience utilisateur fluide et moderne. Les entreprises qui déploient ces stratégies constatent une diminution significative des incidents de sécurité et des tentatives de fraude.
Un cas concret : dans une entreprise ayant mis en place la MFA pour l’ensemble de ses outils collaboratifs, une campagne de phishing qui aurait pu faire de lourds dégâts n’a finalement compromis aucun compte, le deuxième facteur ayant bloqué toute tentative d’intrusion.

La biométrie, les clés physiques FIDO2 ou les applications mobiles d’authentification sont des leviers qui permettent de concilier sécurité maximale et praticité. Il ne s’agit pas seulement de répondre aux exigences réglementaires, mais aussi de rassurer les clients, partenaires et collaborateurs sur la fiabilité du système d’information.


Tableau récapitulatif : méthodes d’authentification et niveau de sécurité

Méthode d’authentificationNiveau de sécuritéExpérience utilisateurSituation en 2025
Mot de passe seulFaibleMoyenneObsolète
Mot de passe + MFAÉlevéeBonneStandard recommandé
Authentification sans mot de passeTrès élevéeExcellenteEn forte croissance

Conclusion

À l’aube de 2025, il est évident que la sécurité des accès ne peut plus reposer sur le seul mot de passe, aussi complexe soit-il. L’association Zero Trust et MFA s’impose désormais comme la réponse la plus cohérente face à la sophistication croissante des attaques et à la mobilité généralisée des usages numériques en entreprise.

En optant pour une stratégie Zero Trust, les organisations ne se contentent pas d’ajouter une couche technique supplémentaire : elles repensent la façon même dont la confiance s’instaure dans leur système d’information. C’est une véritable évolution culturelle, qui place la vigilance, l’adaptabilité et la protection continue au cœur des priorités quotidiennes. De son côté, la MFA permet de redonner du sens à l’authentification : on ne s’identifie plus seulement par une connaissance fragile, mais par la combinaison intelligente de plusieurs facteurs, rendant chaque tentative d’intrusion bien plus complexe.

Évidemment, cette transformation n’est pas exempte de défis. Les coûts d’intégration, la formation des utilisateurs et la gestion du changement restent des étapes indispensables. Mais la dynamique est lancée et les entreprises qui franchissent ce cap témoignent d’un réel renforcement de leur résilience numérique, tout en simplifiant progressivement l’expérience de leurs collaborateurs.

À l’heure où la confiance numérique devient un enjeu de compétitivité et de pérennité, Zero Trust et MFA ne sont plus des options : ils deviennent la nouvelle norme. En dépassant les anciennes habitudes et en adoptant ces solutions, les entreprises s’assurent non seulement de répondre aux exigences réglementaires, mais surtout d’inscrire leur développement dans un environnement technologique fiable, moderne et sécurisé.

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Nicolas